Cancer de la prostate et cœur

Une maladie peut se développer dans le corps pendant plusieurs années sans être détectée. C’est le cas du cancer de la prostate qui peut se développer dans le corps sans causer de symptômes ou de quelconques problèmes. Lorsqu’il se manifeste, son traitement affecte énormément votre qualité de vie en provoquant des effets secondaires. 

Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?

La prostate est une glande sexuelle qui entoure l’urètre. Son rôle est de fabriquer un liquide appelé liquide prostatique qui sert à la composition du sperme (en se mélangeant aux spermatozoïdes venant des testicules). Le sperme ainsi produit passe dans l’urètre avant d’être éjaculé par le pénis.

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’africain à partir de 60 ans et chez l’homme camerounais. Il est la deuxième cause de décès par cancer dans le monde. Au Cameroun, sa découverte est tardive au stade de métastases ; 47 % des patients ne présentent aucun signe apparent (asymptomatique). 

Quelles sont les facteurs de risque du cancer de la prostate ? 

Les facteurs de risque du cancer de la prostate sont de plusieurs types : antécédents familiaux de cancer de la prostate avant l’âge de 60 ans, mutations génétiques sur le chromosome 1, alimentation riche en graisse animale, d’où obésité, élévation d’une hormone appelée PSA (Prostate Specific Antigen), âge supérieur ou égal à 60 ans.

La découverte de ce cancer peut être fortuite chez un patient asymptomatique à l’occasion d’examens biologiques (dosage des PSA) ou radiologiques. Il peut être découvert chez des patients symptomatiques :

  • Signes de cancer localisé : difficultés à uriner, envies très fréquentes , voire pressantes d’aller uriner, présence anormale de sang dans les urines…
  • Signes de cancer avancé : amaigrissement, perte d’appétit, douleurs osseuses…

Les mesures thérapeutiques sont diverses : médicaments avec l’hormonothérapie, enlever la prostate pour éviter la multiplication de métastases (prostatectomie, voire castration chirurgicale), radio/chimiothérapie.

Quels sont les risques du cancer de la prostate ? 

L’utilisation de chimiothérapies puissantes, de nouvelles thérapies ciblées, de protocoles de radiothérapie et d’hormonothérapie ont permis, certes, une amélioration significative du pronostic des cancers, mais exposent également les patients à des effets secondaires cardio-vasculaires de certains de ces traitements. 

Ces effets secondaires toxiques pour le système cardio-vasculaire peuvent s’observer dès l’administration du traitement ou se révéler tardivement, parfois plusieurs dizaines d’années après leur utilisation. Ainsi, cancer et pathologies cardio-vasculaires coexistent fréquemment, de temps en temps, de manière méconnue.

On note donc un risque d’apparition ou d’aggravation des pathologies cardio-vasculaires par l’utilisation de certains traitements anticancéreux mis en place. Et ceci de telle sorte que l’exposition à ces derniers peut être considérée comme un nouveau facteur de risque cardio-vasculaire au même titre que le tabac, le diabète, l’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie.

Conclusion

En définitive, les patients sous anticancéreux doivent être suivis en Cardiologie pour une meilleure surveillance des effets secondaires. Une maladie telle que le cancer du sein, de nos jours, n’est plus difficile à soigner. En effet, si la maladie est diagnostiquée durant ses premiers stades d’évolution, c’est possible d’en guérir. Par ailleurs, à un stade avancé, le traitement adapté peut soulager les symptômes tout en prolongeant l’espérance de vie. 

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